Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 3, A. Lemerle, 1845.djvu/115

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« Mais, allez-vous vous récrier, lady Glenmour n’est ni assez faible ni si peu digne pour céder ainsi aux attaques d’un jeune homme qu’elle ne connaît pas ; et vous la jugez bien peu honorablement… Vous avez raison, cher Patrick : c’est mal de douter ainsi d’elle. Mais si vous connaissiez comme moi le comte de Madoc !… mes craintes vous paraîtraient moins injurieuses…

« L’art de pareils hommes est de déplacer toutes les règles admises. Quand une femme est aimée et qu’elle aime, sa chute est dans l’ordre ; mais quand une femme n’est pas aimée et qu’elle tombe, il faut croire qu’elle fléchit devant d’autres raisons dont le secret échappe. Il échappe complètement surtout… »

Paquerette étouffait de nouveau sous ses palpitations ; elle lisait pour ainsi dire sa vie, son erreur et sa condamnation.