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VIE DE SÉVÈRE.


Texte syriaque


avons tous été bannis à la suite de la transgression[1] d’Adam, et que le divin Apôtre nous invite à rechercher de nouveau. Car nous n’avons point ici, dit-il, de ville permanente, mais nous cherchons celle où nous devons habiter un jour[2], celle dont Dieu est l’architecte et le fondateur[3]. Il fut élevé par des parents distingués[4], comme l’ont dit ceux qui les connaissaient. Ils descendaient de ce Sévère, qui fut évêque[5] de * * fol. 110
ro a.
la ville de Sozopolis à l’époque où le premier concile (σύνοδος) d’Éphèse fut réuni contre l’impie Nestorios. Après la mort de son père, qui faisait partie du sénat (βουλή) de la ville, sa mère devenue veuve l’envoya[6] avec ses deux frères, qui étaient plus âgés que lui, à Alexandrie, pour étudier la grammaire (γραμματική) et la rhétorique (ῥητορική), tant grecques que latines (ῥωμαῖος).

La coutume étant établie dans son pays, comme on le rapporte, de ne pas s’approcher du saint baptême, à moins de nécessité (ἀνάγκη) urgente, avant l’âge mûr, il se fit que Sévère et ses frères n’étaient encore que catéchumènes[7], quand ils vinrent à Alexandrie, pour la cause indiquée. À cette époque, moi aussi je séjournais[8] dans cette ville pour le même motif. Les trois frères se

  1. παράβασις.
  2. Hebr., xiii, 14.
  3. Hebr., xi, 10.
  4. ἀξιόλογοι.
  5. ἀρχιερεύς.
  6. Si l’on garde le texte du ms., on obtient comme sens : « Après la mort de son père, comme il faisait partie du sénat avec sa mère devenue veuve, il fut envoyé, etc. »
  7. Littéralement : « auditeurs » (ἀκροώμενοι).
  8. διατριβὰς ἐποιούμην.