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Page:Grande Encyclopédie III.djvu/990

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ARISTOTE — AMSTOXÈNE
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des théories et des idées morales dans l’antiquité, 1579, 2e édit. — Thurot, Etudes sur Aristote, 1860. — W. Oncken, Die Staatslehre des Aristoteles in historisch politischen Umrissen, 1870-75. — Mann, Die Grundlinien der aristotelischen Erziehungstheorie, Brandebourg, 1813. — Compayré, Histoire de la pédagogie.

Rhétorique : Havet, Etude sur la rhétorique d’Aristote, 1846. — Thurot, Question sur la rhétorique d’Aristote, 1860 ; Etudes sur Aristote, 1880.

Esthétique : E. Müller, Geschichte der Theorie der Kunst bei den Allen, 1834-37. — Reiekens, Aristoteles über Kunst, besonders über Tragödie, 1870. — Teichmüller, Aristotelische Forschungen, 1867-73. — Döring, Kunstlehre des Aristoteles, 1878.

Grammaire : Séguier, la Philosophie du langage exposée d’après Aristote ; Paris, 1838. — E. Egger, Apollonius Dyscole, Essai sur l’histoire des théories grammaticales dans l’antiquité.

Aristote écrivain : Bonitz, Index aristotelicus (t. V de l’édit. de Berlin). — Eucken. Dissertations, 1886, 1868-1869. — Eucken, Geschichte der philosophische Terminologie, 1879.

Influence d’Aristote : Jourdain, Recherches critiques sur l’Age et l’origine des traductions latines d’Aristote, 1819 ; 2e édit, 1843. — Cousin, Ouvrages inédits d’Abélard, 1838. — Ravaisson, Mém. sur la Philosophie d’Aristote chez les Arabes (comptes rendus de l’Acad. des inscr. et belles-let., 1844). — Ravaisson, Essai sur la mét. d’Arist. t. 11, 1846. — Hauréau, De la Philosophie scolastique, 1850 ; Singularités historiques et littéraires, 1861. — Renan, De Philosophie peripatetica apud Syros., 1852. — Munck, Mélanges de philosophie juive et arabe, 1867-1852. — Pranti, Gesch. d. Logih im Abendlande, t. II-IV, 1861-70. — Berthelot, les Origines de l’Alchimie, 1885.

ARISTOTE. Nom porté aussi par divers philosophes de peu d’importance : Aristote de Cyrène, auteur d’une poétique ; Aristote, fils de Chrysippe, petit-fils du grand philosophe ; Aristote d’Argos, le Dialecticien, adversaire des Spartiates au iiie siècle av. J.-C. ; un péripatéticien, commentateur du grand Aristote.

ARISTOTE (le nommé). On connaît sous ce nom, ou plutôt sous ce surnom, un théoricien du xiiie siècle dont le traité De musica quadrata seu mensurata, est, avec le Speculum musicæ de Jean de Muris, un de ceux qui jettent le plus de lumière sur le système musical et sur la notation noire proportionnelle au xiiie siècle. La théorie est accompagnée de nombreux exemples de motets et de chansons françaises avec noms d’auteurs, qui rendent ce monument des plus précieux. Le traité d’Aristote se trouve en manuscrit à la Bibliothèque nationale (fonds latin, 1436), supp., petit in-4. Une autre copie était, suivant Fétis, à la Bibliothèque de l’université d’Oxford (fonds Bodléien, n° 2265, 48 in-fol.). Mais le Dr Parker ne l’a pas trouvé (V. Coussemaker, Scriptores, 1. I, p. 47). Aristote a été d’abord imprimé dans les œuvres du vénérable Bède, mais cette attribution est invraisemblable, si l’on considère que l’apparition de la notation expliquée dans le traité De musica quadrata est de beaucoup postérieure à Bède le Vénérable, c.-à-d. au viie ou viiie siècle ; c’est Bottee de Toulmon qui a le premier prouvé, d’après le texte de Jean de Muris, que ce traité était connu au moyen âge comme étant d’un nommé Aristote (cujusdam Aristotelis). — M. de Coussemaker a publié un texte, avec musique, du traité attribué au nommé Aristote dans le t. I, p. 251 des Scriptores musicae medii œvi, Nova series.

H. L.

Bibl. : De Coussemaker, Histoire de l’harmonie au moyen âge. — Fétis, Histoire de la musique. — Le même, Biographie des musiciens. — Lavoix, la Musique au siècle de saint Louis. — Bulletin archéologique, t. II, 853-54.

ARISTOTELE Da San Gallo, architecte italien (V. San Gallo).

ARISTOTELIA. L’Héritier (Stirp., II, p. 31, tab. 16) a établi sous ce nom un genre de plantes, qui a donné son nom à un groupe spécial, celui des Aristotéliées, mais que l’on range maintenant dans la famille des. Tiliacées, tribu des Elæocarpées (V. H. Baillon, Hist. des Pl., IV, p. 201). On en connaît seulement quatre espèces, dont deux de la Nouvelle-Zélande, une de la Tasmanie et une du Chili. Cette dernière, qui a servi à établir le genre, est l’A. maqui L’Hér., que l’on cultive fréquemment, en Europe,


dans les orangeries et qui supporte en pleine terre le climat du midi et de l’O. de la France. C’est un arbuste à rameaux glabres, garnis de feuilles opposées, ovales-aiguës, finement dentelés sur les bords et accompagnées de stipules caduques. Ses fleurs, de couleur blanche ou jaunâtre, sont disposées en cymes à l’aisselle des feuilles, Ses fruits sont de petites baies noires ou violettes, de la grosseur d’un pois, d’un goût sucré et acidule. Les Chiliens en retirent une sorte de vin. L’écorce et les feuilles, qui renferment beaucoup de tannin, sont préconisées comme fébrifuges. On les emploie également pour teindre les étoffes en noir. Ed. Lef.

ARISTOTILE (Alberti). Cet artiste, connu aussi sous le nom de Ridolfo Fioravanti, naquit à Bologne dans la première moitié du xve siècle, et était à la fois un mécanicien des plus célèbres et un architecte dont la renommée se répandit en Hongrie et jusqu’en Russie, où il fut appelé par le grand-duc Jean III. Avant de quitter l’Italie, Aristotile avait, en 1455, transporté, à une distance de plus de dix mètres de l’endroit où il avait été primitivement fondé, le clocher de l’église Sainte-Marie-Majeure de Bologne et redressé, dans la ville de Cento, le clocher de l’église Saint-Blaise, qui présentait un hors d’à-plomb de cinq pieds. Après cette époque, le roi de Hongrie Ladislas V lui fit construire plusieurs églises et jeter un pont sur le Danube, travaux à la suite desquels Aristotile fut comblé d’honneurs par ce prince ; mais, en 1475, Aristotile fut appelé à Moscou pour la construction de l’église cathédrale de Saint-Michel et du couvent de Saint-Alexis et l’on croit qu’il mourut dans cette ville.

Charles Lucas.

Bibl. : St. Ticozzi, Dizion, degli architetti ; Milan, 1831, t. 1, in-8.

ARISTOTIME, tyran d’Elis an iiie siècle av. J.-C. ; malgré l’alliance des Macédoniens, il ne put se maintenir, et périt victime de sa cruauté (vers 270 av. J.-C.).

ARISTOXENE de Sélimonte, poète comique grec de la fin du viiie siècle av. J.-C., le premier représentant de la comédie sicilienne, précurseur d’Epicharme.

ARISTOXENE de Tarente, philosophe grec ou plutôt historien de la philosophie et chef de l’école musicale qui porte son nom (V. l’art. Grèce [musique]), né à Tarente, entre 356 et 382 avant l’ère chrétienne. Son père, Spintharus, qui avait connu Archytas, était l’ami de Socrate et d’Epaminondas il donna lui-même à son fils la première instruction musicale et scientifique. Puis le jeune Aristoxène reçut tour à tour les leçons de Lamprus d’Erythrée et du pythagoricien Xénophile, disciple du physicien Philolaüs, qui avait été aussi le maître d’Archytas. Il passa de longues années dans l’école d’Aristote et c’est chez le Stagirîte qu’il devint l’ami du philosophe Dicéarque. Il avait résidé quelque temps à Corinthe pendant que Denys le Jeune exerçait dans cette ville les fonctions de maître d’école. A la mort d’Aristote (322), il aurait conçu, d’après le témoignage de Suidas, le plus vif dépit de n’avoir pas été choisi par le philosophe pour lui succéder, mais dans l’unique de ses écrits où il cite son maître, c’est pour louer sa méthode d’enseignement et l’opposer à celle de Platon, ce qui infirme singulièrement ce témoignage. A partir de ce moment nous n’avons plus aucune donnée, même approximative, sur les circonstances qui ont rempli si vie. L’époque même de sa mort est restée inconnue. Le même Suidas prétend qu’il avait écrit 453 livres. Voici les titres de ceux de ses ouvrages dont la mention nous est parvenue. (Nous écrivons en caractères italiques les parties conservées).

Œuvres musicales : 1° Sur la musique au moins 4 livres ; 2° Sur l’enseignement de la musique ; 3° Eléments harmoniques ; 4° Eléments rythmiques ; 5° Eléments de la théorie des intervalles ; 6° Sur les tons (échelles de transposition) ; 7° Sur les métaboles (modulations ?) ; 8° Sur les principes harmoniques ; 9° Sur les flûtes et autres instruments ; 10° Sur le percement des flûtes ;