Page:Grave - L’Anarchie, son but, ses moyens.djvu/332

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camarade qui serait parti se serait tenu en relations avec elle ; elle lui aurait fourni les journaux et brochures pour semer sur son passage. Mais pour je ne sais quelle raison, celui qui devait partir ne le fit. L’axe de la propagande se déplaçant, l’idée en resta là.

À l’heure actuelle, un camarade ex-ardoisier, s’est mis à faire le colporteur, se déplaçant continuellement, il gagne sa vie en vendant les journaux du parti. Mais, malheureusement, son exemple est resté sans imitateur, et quelle que soit l’activité d’un camarade, c’est peu de chose sur trente-huit millions d’habitants.

D’autant plus que, vendant les journaux, il est forcé de rechercher les villes, et ce sont les petits villages, jusqu’aux plus petits hameaux que nous devons viser.

Une pacotille de colporteur, un outillage de rétameur, ne coûtent pas beaucoup à installer ; les premières notions du métier n’exigent pas grand apprentissage, il y a, encore là, de quoi exercer l’activité de quelques camarades.

Le métier de photographe serait plus amusant, l’outillage, par exemple, coûterait un peu plus cher, mais il pourrait se créer des groupes ayant pour but de faciliter cette propagande aux jeunes qui voudraient s’y consacrer.

Il n’en manque pas qui, dégoûtés de l’esclavage de l’atelier, ne demanderaient pas mieux que de trouver une voie à leur activité.

Nul besoin d’un orateur. Un camarade qui sache suivre logiquement ses idées, en un langage simple, sans faire de l’érudition, sachant se faire com-