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XII

LE PATRIOTISME DES CLASSES DIRIGEANTES


Nous avons démontré que la Patrie n’était qu’un mot sonore, destiné à amener les travailleurs à défendre un ordre de choses qui les opprime ; nous allons voir si maintenant « l’amour de la patrie, ce sentiment sacré, cet amour du sol, que tout individu porte en soi en naissant » est aussi profondément enraciné en eux qu’ils l’affirment, s’il tient à des causes purement subjectives comme chez les travailleurs, ou bien à des causes purement matérielles, à de vulgaires préoccupations d’intérêts mercantiles ; c’est dans les écrits spécialement publiés par eux et à leur usage, qu’il nous faut aller chercher le fond de leur pensée. Elle est édifiante.

À les entendre — lorsqu’ils s’adressent aux travailleurs — il n’y a rien d’aussi sacré que la patrie ;

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