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LA SOCIÉTÉ MOURANTE

ciaux, se pénétrer à fond de toutes les connaissances humaines, afin de démontrer que ses conceptions étaient conformes à la nature physiologique et psychologique de l’homme, adéquates à l’observance des lois naturelles, tandis que l’organisation actuelle était établie à l’encontre de toute logique, de tout bon sens, ce qui fait que nos sociétés sont instables, bouleversées par les révolutions, occasionnées elles-mêmes par les haines accumulées de ceux qui sont broyés par des institutions arbitraires.

Donc, en combattant l’autorité, il a fallu aux anarchistes attaquer toutes les institutions dont le Pouvoir s’est créé le défenseur, dont il cherche à démontrer la nécessité pour légitimer sa propre existence.


Le cadre des idées anarchistes s’est donc agrandi. Parti d’une simple négation politique, l’anarchiste a dû attaquer aussi les préjugés économiques et sociaux, trouver une formule qui, tout en niant l’appropriation individuelle, base de l’ordre économique actuel, affirmât, en même temps, des aspirations sur l’organisation future, et le mot : Communisme, vint, tout naturellement prendre, place à côté du mot anarchie.

Nous verrons plus loin que certains abstracteurs de quintessence ont voulu prétendre, en affirmant que du moment qu’anarchie signifiait complète expansion de l’individualité, que les mots anarchie