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LA SOCIÉTÉ MOURANTE

deux classes dont l’une vit aux dépens de l’autre, aucune amélioration ne peut être apportée à la classe exploitée, sans amoindrir les privilèges de la classe exploitante, et que, par conséquent, ou la réforme est illusoire, un appeau dont on se sert pour endormir le travailleur et lui faire user ses forces à la conquête de bulles de savon qui lui éclateront dans les mains chaque fois qu’il voudra s’en saisir, ou bien si vraiment elle pouvait changer la situation, la classe privilégiée qui détient le pouvoir fera tous ses efforts pour en empêcher l’application ou la faire tourner à son profit, et il faudra toujours en venir à cet ultima ratio : la force.


Nous ne voulons certainement pas passer en revue toutes les réformes inventées par des politiciens aux abois, ni faire la critique de tous les canards électoraux couvés par les solliciteurs de mandats : il nous faudrait écrire des centaines de volumes.

Nous pensons avoir suffisamment démontré que les sources de la misère découlaient de la mauvaise organisation économique ; le lecteur comprendra que nous laissions, par conséquent, de côté toutes celles qui ont trait à des changements politiques. Quant aux réformes économiques qui vaudraient la peine d’être discutées, elles sont fort peu nombreuses et faciles à énumérer :

L’Impôt sur le revenu ;