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ET L’ANARCHIE

La réduction des heures de travail et fixation d’un salaire minimum ;

L’élévation des impôts sur les héritages et l’abolition de ces derniers pour les collatéraux.

Citons pour mémoire la formation des syndicats et leur transformation en sociétés coopératives de production, et nous aurons énuméré tout le bagage réformateur de ceux qui veulent transformer la Société par évolution. Comme quantité, c’est maigre ; voyons la qualité.


L’impôt sur le revenu ! Il y a longtemps qu’on la préconise cette panacée, mais elle semble avoir perdu un peu de sa faveur. C’est une de celles que les politiciens ont le plus fait miroiter aux yeux des travailleurs ; une de celles aussi qui ont eu le plus de crédit, car elle paraissait vouloir faire supporter aux riches les dépenses de l’État, elle semblait vouloir rétablir l’équilibre entre les citoyens en faisant payer à chacun, pour les dépenses de la Société, selon les services qu’il en reçoit.

Mais il suffira d’étudier le mécanisme de la Société, de rechercher quelles sont les sources de la richesse, pour nous rendre compte que la prétendue réforme ne réformerait rien, qu’elle n’est qu’un leurre grossier destiné à égarer les travailleurs, en leur faisant espérer des améliorations qui ne viendront jamais, tout en les empêchant de rechercher

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