Page:Gregh - La Beauté de vivre.djvu/15

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VOILES SUR LA MER Je me suis éveillé dès l’aurore ; la mer Se creusait en grondant au vaste vent amer, Et le soleil montait des flots, brillant et triste. Je souffrais. Cette angoisse étrange qui persiste En mon âme, depuis le grand chagrin lointain, Hélas ! s’était levée avec moi, ce matin. — J’ai regardé de la maison la mer houleuse ; Des voiles frissonnaient dans l’aurore frileuse, Des marins lentement relevaient leur filet. Toute la pêche vive au soleil ruisselait :