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vorable, mais, pour espérer un résultat aussi avantageux, il faut que les soins aient été prodigués au moment de l’accident ou peu de temps après. Quoiqu’il en soit, on peut distinguer trois périodes bien distinctes : 1o une période de début ; 2o une période d’excitation ; 3o une période de coma, à laquelle on donne encore le nom de narcotisme.


1re  PériodeDébut. — Dans le début les symptômes de l’empoisonnement sont bien obscurs, peu pathognomoniques et si le propriétaire n’a pas vu lui-même ingérer le tabac, il devient difficile au vétérinaire de diagnostiquer, d’une manière sûre, l’affection qu’il a à combattre. Cependant il est rare que quelqu’un n’ait été témoin de l’ingestion de cette plante et alors la difficulté du diagnostic est levée. On constate que l’animal porte la tête basse : il est inquiet, refuse les aliments, la rumination est suspendue, par suite la panse est plus ou moins dure, selon la quantité d’aliments qu’elle contenait lors de l’accident, il y a peu ou point de météorisme. Quelquefois l’animal allonge sa tête sur l’encolure et fait des efforts inutiles comme pour effectuer le vomissement : la sensibilité diminue, la respiration et la circulation s’accélèrent : quand on fait marcher l’animal, il montre une certaine paresse à se mouvoir et semble comme dans un état d’ivresse : les extrémités sont tantôt froides tantôt chaudes : on observe de légers tremblements dans certaines parties du corps principalement au grasset, à l’épaule, aux muscles axillaires. M. Lanusse a remarqué que ces tremblements commençaient