Page:Grenier - La Mort du Juif-errant, 1857.djvu/104

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J’aime Rome et sa paix ; un invincible aimant
Y ramène les pas du voyageur errant…
L’âme y respire mieux. Au fond de ce cratère
Dont la lave a jadis conquis toute la terre,
On sent un avant-goût du calme des tombeaux.
La Grèce et l’Orient ont des soleils plus beaux ;
Naples avec sa mer heureuse vous convie
Comme une fleur d’un jour à cueillir cette vie.
Mais du sein des déserts où sa majesté dort
Rome enseigne à l’esprit le secret de la mort.

« J’aimais à m’égarer dans ces champs de ruines
Dont les marbres épars couvrent les sept collines.
Tant de silence après tant de bruit ! Ce long deuil
De gloire et de grandeur plaisait à mon orgueil.
Mais parmi ces débris de la splendeur romaine