Page:Grenier - La Mort du Juif-errant, 1857.djvu/108

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Se dressait formidable et-montait vers le ciel.
À la place où jadis flottaient les grandes toiles,
Dans le velarium de l’Éther les étoiles
Fixaient, leurs diamants ; et sous mes pieds sans bruit,
Comme l’haleine fraîche et pure de la nuit,
La brise, agitait l’herbe et les grandes broussailles
Dont elle avait semé les fentes des murailles.

« La lune prête à tout sa pâle majesté,
Et laisse aux monuments qui sont beaux leur beauté.
La grâce et la grandeur règnent dans cette enceinte ;
Mais la nuit la revêt d’une beauté plus sainte.
La nuit a ses terreurs, ses mystères. La nuit,
Dieu met moins de distance entre nos sens et lui.