Page:Grenier - La Mort du Juif-errant, 1857.djvu/113

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
▬ 100 ▬


« À cette voix, les murs tremblèrent sur leur base ;
Les étoiles en feu scintillèrent d’extase ;
Je sentis dans mon sein le froid d’un fer aigu.
« Ô Christ ! dis-je en courbant le front, tu m’as vaincu ! »
Mon cœur s’ouvrit ; des pleurs comme une autre rosée
Coulèrent lentement sur ma joue arrosée,
Et mes genoux sous moi se pliant sans effort,
Je tombai sur le sol comme tombe un corps mort.

« Quand je me relevai, vers l’orient l’aurore
Comme une pâle fleur au ciel allait éclore.
Les arbres s’agitaient sous la brise, et du jour
Les oiseaux gazouilleurs saluaient le retour.
Je me mis à genoux devant Dieu sur la pierre ;