Page:Grenier - La Mort du Juif-errant, 1857.djvu/125

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« Non ! je ne doute pas ; mais je prêtais l’oreille
À l’écho que ta voix dans mon âme réveille.
Comme le forgeron qui bat le fer en feu,
Ta parole, frappant mon esprit qui s’émeut,
A fait jaillir en moi des milliers d’étincelles,
Et je reste ébloui de ces clartés nouvelles.
Lorsque le pèlerin, le soir, a pénétré
D’un pas religieux dans un temple sacré,
Il écoute longtemps le son mélancolique
De l’orgue qui remplit toute la basilique,
Et la voix des enfants et le chœur solennel.
Du peuple entier qui monte et va frapper le ciel.
L’encens, l’orgue, les chants et la cérémonie
Cessent ; alors, le cœur encor plein d’harmonie,
Sur les degrés, avant de suivre son chemin,
Il s’assied, et rêveur met le front dans sa main.