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Quels étaient ses cheveux, sa bouche, et si ses yeux
Étaient comme la nuit ou l’azur clair des cieux. »

Je n’avais pas fini de parler de la sorte
Que j’entendis un coup retentir à la porte.
J’ouvris : « Qui que tu sois, dis-je à l’hôte inconnu,
Entre dans ma demeure et sois le bienvenu ! »

Mais comment peindre aux sens la céleste figure
Qui m’apparut alors dans la pénombre obscure ?
Une robe de lin tombait jusqu’à ses pieds ;
Ces cheveux sur le cou mollement repliés ;
Cet auguste visage où l’âme était visible ;
Ce regard d’un éclat si doux et si terrible....