Page:Grenier - La Mort du Juif-errant, 1857.djvu/139

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Et c’est là qu’il repose, inconnu, solitaire,
Perdu dans la nuée au-dessus de la terre !
Nul monument funèbre attirant le regard
Ne révèle sa tombe au pas du montagnard.
Le glacier qui défend cette gorge isolée
En est le seul gardien et le seul mausolée.
Nulle épouse, nul fils n’y sanglote sur lui,
Et la seule rosée y vient pleurer la nuit.
Nul mortel ne connaît sa demeure dernière.
Personne, excepté moi, n’y versa de prière,
Et seul l’aigle se pose à la cime où ses os
Savourent dans la mort un éternel repos.