Page:Grenier - La Mort du Juif-errant, 1857.djvu/23

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On croit voir devant soi la moitié de la terre.

Voilà la solitude et quel était le nid
Où je passai les mois que le soleil bénit.

Un soir j’étais assis sur cette plate-forme
Dont la base en granit s’allonge en cap énorme.
Ainsi que chaque soir je regardais les cieux
L’infini, c’est la fête et de l’âme et des yeux.
Puis, pour le paysan qui cultive la terre,
Pour le navigateur et pour le solitaire,
Que l’aurore soit pâle ou l’occident vermeil,
Le grand événement du jour, c’est le soleil.
Ce soir-là, le couchant se couvrait de nuées,