Page:Grenier - La Mort du Juif-errant, 1857.djvu/48

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De la lampe qui veille avec moi chaque nuit,
Qui m’éclaire à présent, moi-même, auprès de lui,
Et vacille en fumant au vent de la tempête ? »

Mais Ahasver venait de relever la tête :
« Chose étrange ! dit-il en essuyant ses yeux,
Je n’entends plus l’écho de cette voix des cieux
Qui dans mon sommeil même épouvantait mon âme
Et me pressait les flancs d’un aiguillon de flamme.
Depuis le Golgotha c’est la première fois
Dans mon sein déchiré que se tait cette voix.
La justice de Dieu serait-elle lassée ?

— Pourquoi pas ? dis-je alors en suivant sa pensée ;
Si tu reviens à Dieu par un vrai repentir,