Page:Grisier - Les Armes et le duel, 1847.djvu/74

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

NOTICE SUR GRISIER,




Ne vous attendez pas à une notice, cher lecteur ; grâce à Dieu, Grisier ne converse pas encore le fleuret en main avec les ombres doctorales des Donnadieu, des La Boëssière, des Danet et des Fabien ; il vit, il se proraène, il cause, il donne libéralement des leçons et des sujets à nos romanciers en vogue. Hier encore, ne s’est-il pas vu obligé d'expliquer devant le parquet de Rouen la tierce et la quarte ?

Il n’a pas le droit de se réfugier dans l’oraison funèbre, la biographie ou l'éloge académique ; fi ! cela sent le mort et l'ennui de trois cents lieues. A quoi bon vous dire que Grisicr, né à la fin de 1791, pendant le cours de la révolution française, d’une famille de négociants, s’indigna de suivre cette carrière prosaïque, et laissa le tablier de l'apprenti pour le plastron du maître d’armes ? Ainsi débutèrent tant de courageux esprits et de poètes, par la résistance, l’arme de ceux qui se sentent forts.

Grisier n’était pas homme à talonner une vocation. Il commença