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Page:Guaita - Rosa mystica, 1885.djvu/56

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rosa mystica

musicale, qu'on croit entendre le dialogue aérien de Miranda et d'Ariel.

Il semble impossible, à première vue, de démêler des influences étrangères dans le talent si primesautier de M. Charles Cros. Pourtant, l'on est toujours fils de quelqu’un, (proclame volontiers l'éternel Brid Oison.) Et si, finit-on par découvrir, en de mignons flacons d’or, au fond du « Coffret de Santal », des extraits où durent macérer quelques-unes de ces « fleurs du mal », si violemment toxiques — si éperdûment enchanteresses. Dans le même coffret, il ne m'étonnerait pas qu'on surprit encore telles reliques féminines, chères à Coppée et à Verlaine. — À part les cousinages que j'indique — dissimulés et lointains — M. Cros est bien original, dans son "zutisme" coquet, sentimental ou boudeur ; dans sa conception de l'amour, si simple à la fois et quintessenciée ; enfin, dans son entente de la Nature — un peu mièvre et chuchoteuse — des environs de Paris.

Parisien, M. Albert Mérat l'est aussi, de cœur et de fait. Il a vu sourire de frais visages parmi les géra-