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DE FRÉDÉGAIRE.

saints, et qu’ils avaient tous deux par leur avidité opprimé et dépouillé les peuples, ce fut le jugement de Dieu qui délivra le pays de leur tyrannie, et que leurs perfidies et leurs mensonges furent la cause de leur mort[1].

Clovis, fils de Dagobert, ayant pris une reine d’origine étrangère, nommée Bathilde, sage et belle, en eut trois fils, Clotaire, Childéric et Théodoric ; il avait pour maire du palais un homme courageux et sage nommé Erchinoald. Clovis gouverna tranquillement son royaume sans guerre. Dans les derniers temps il fut attaqué de la folie et mourut après un règne de dix-huit ans[2].

Les Francs élevèrent sur le trône Clotaire, son fils aîné[3], avec la reine-mère ci-dessus nommée. Dans le même temps mourut aussi Erchinoald maire du palais. Les Francs d’abord indécis, ayant délibéré, confièrent à Ebroin l’honneur de cette charge.

Dans ce temps, le roi Clotaire, attaqué d’une fièvre violente, mourut dans sa jeunesse après un règne de quatre ans[4]. Son frère Théodoric lui succéda[5] ; son frère Childéric fut élevé au trône d’Austrasie, par le duc Wulfoald.

Dans ce temps, les Francs tendirent des embûches

  1. Ici s’arrête la Chronique de Frédégaire ; ce qui suit est l’ouvrage de ses continuateurs. (Voir la notice sur Frédégaire.)
  2. En 656. Voir la vie de Dagobert Ier, à la fin.
  3. Clotaire III.
  4. C’est une erreur ; Clotaire III régna quatorze ans et mourut en 670. Seulement de 656 à 660 le royaume resta indivis entre les trois fils de Clovis II, et en 660, Childéric II fut fait roi d’Austrasie.
  5. En 670 ; Théodoric III.