Page:Guizot - Collection des mémoires relatifs à l'histoire de France, Tome 1, 1823.djvu/37

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ques-uns disent qu’il n’y a jamais eu dans le monde un semblable édifice.

Depuis la sortie des fils d’Israël de l’Égypte jusqu’à la construction du Temple, qui eut lieu la septième année du règne de Salomon, on trouve quatre cent quatre-vingts ans, comme l’atteste l’histoire des Rois.

Après la mort de Salomon le royaume fut divisé en deux parties, à cause de l’iniquité de Roboam. Il resta à Roboam deux tribus, ce qui fut appelé royaume de Juda ; et Jéroboam en eut dix, qui furent appelées royaume d’Israël. Ensuite ils s’adonnèrent à l’idolâtrie, et ne purent être rappelés ni par les oracles de leurs prophètes, ni par leur mort, ni par les désolations de la patrie, ni par la ruine même de leurs rois ; tant qu’enfin le Seigneur, irrité contre eux, suscita Nabuchodonosor qui les emmena captifs en Babylone, avec tous les ornemens du temple. Le prophète Daniel, qui resta sain et sauf parmi des lions affamés, et les trois jeunes hommes qui demeurèrent couverts de rosée au milieu des flammes, subirent cette captivité, pendant laquelle prophétisa Ézéchiel et naquit le prophète Esdras.

Depuis David jusqu’à la ruine du Temple et la captivité en Babylone, on compte quatorze générations, c’est-à-dire David, Salomon, Roboam, Abias, Asa, Josaphat, Joram, Ozias, Joatbam, Achaz, Ézéchias, Manassé, Amon, Josias. Pendant ces quatorze générations on trouve trois cent soixante et un ans xxvi.

Les Israélites furent délivrés de cette captivité par Zorobabel, qui ensuite rétablit le temple et la ville. Cette captivité est, je crois, l’image de la captivité où est retenue l’âme pécheresse, et qui la fera vivre dans