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Et rendant à César le tribut mérité.
Ils se rappelleront et le jour, et le temple
Où de l’humilité vous leur donniez l’exemple :
Qu’ils disent, vous voyant près du trône, affermi :
« Il est doux et puissant, notre royal ami ;
» Et voila bien encor l’auréole sacrée,
» Couronne de Jésus, et de tous adorée,
» Dont il couvre les fronts des enfans à genoux. »
Ô Prince ! aimez toujours ceux qui prient avec vous.


Et nous, tristes pécheurs, errans sur les abîmes,
Renouvelons nos cœurs à ces scènes sublimes ;
Tâchons de ressembler à ces petits enfans,
Dans les cieux entr’ouverts aujourd’hui si puissans !
Et pressons-nous de boire à ces pures fontaines,
D’y rafraîchir l’aigreur des discordes humaines ;
Rapprochons-nous aussi des beaux jardins du ciel,
Écoutons-en les voix, recueillons-en le miel ;
Allons au temple, aux champs, aux pauvres, au Calvaire ;
Regardons les enfans, écoutons la prière ;
Trop long-temps loin de là se sont perdus nos pas :
Revenons ramasser les miettes du repas.


Saint-Germain-en-Laye, 22 mai 1837. ulric guttinguer.