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De ses enseignemens un plus long souvenir !
Heureux encor nos temps, où les grands de la terre
Savent courber leurs fronts devant le sanctuaire,
Et mènent leurs enfans du palais à l’autel,
Afin qu’ils sachent bien ce qu’ils doivent au Ciel !
Gardez comme un trésor la divine semence
Qui tombe en votre sein, ô Royale innocence !
Les fruits en seront doux, sains et rafraîchissans,
Pour chacun de vos jours, pour chacun de vos ans :
Rien ne vous manquera, jeune ou blanchi par l’âge,
La science et l’amour, la douceur, le courage.
Lisez, apprenez tout dans le livre de Dieu ;
Il est tout et pour tous, à toute heure, en tout lieu.
Que ce rayon d’en haut, conservé dans votre âme,
Éclaire votre marche et soit comme la flamme
Qui conduisait Moïse au royaume annoncé :
Au premier pas du ciel ce jour vous a placé.
Oh ! rappelez-vous bien ces touchantes prières
Qu’exhalaient avec vous tous ces enfans, vos frères ;
Et comme aime Jésus, ô mon Prince, aimez-les !
Méditez leur bonheur au fond de vos palais.
Vous les retrouverez un jour, ou loin, ou près du trône,
Magistrats ou guerriers, soutiens de la couronne,
Si les leçons de Dieu leur ont bien profité,