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parvenu à acquérir la périlleuse célébrité d’une panacée universelle. Mais arriva, comme pour beaucoup d’autres médicaments, la période de décadence. Tant de monuments analogues se sont écroulés, parce que quelques pierres ne résistaient pas au temps, entraînant dans une ruine complète et commune les bonnes choses aussi bien que les mauvaises.

Il n’est donc pas étonnant que ce remède tant employé ait été laissé ensuite complètement dans l’oubli.

Alors qu’il jouissait d’une si grande vogue de 1725 à 1780, le perchlorure de fer n’était autre chose qu’une simple dissolution de ce sel dans l’éther ou la liqueur d’Ofman ; on le vendait au poids de l’or.

Abandonné jusqu’en 1852, il fit de nouveau son apparition dans l’officine du pharmacien. ; mais il fallut pour cela qu’un habile docteur lui préparât les voies. Ce fut Pravaz père, de Lyon, qui le préconisa comme moyen de coaguler le sang dans les anévrysmes. Les discussions qui eurent lieu pour ou contre, à l’Académie de médecine, firent connaître le perchlorure de fer plus encore que ne l’avait fait celui qui l’avait retiré de l’oubli, lui assurèrent son ancienne vogue et lui rendirent de nouveau une importance qui va sans cesse croissant dans l’une et dans l’autre médecine.

Le perchlorure de fer, comme du reste beaucoup d’autres agents thérapeutiques, présente la particu-