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L’anatomie et la physiologie ont démontré qu’une hémorragie n’est possible qu’à la suite de la rupture d’un vaisseau sanguin, quel que soit, du reste, son calibre.

Les recherches de Conheim ont, en effet, démontré que les globules blancs peuvent passer à travers les parois des vaisseaux, et cela parce qu’ils sont doués de mouvements amiboïdes, ce qui leur permet d’augmenter un de leurs diamètres aux dépens de l’autre ; mais jamais, dans aucun cas, il n’a vu les globules rouges sortir des vaisseaux qui les contiennent.

Cependant, dans certaines maladies, les globules rouges sont détruits, dissociés, leurs principes sont dissous et peuvent alors s’échapper à travers les parois des vaisseaux, sans rupture préalable de ceux-ci ; mais, dans ce cas, on n’a pas affaire à une véritable hémorrhagie, puisque le sang ne sort pas en nature du système destiné à le contenir.

Partant de ce principe plus haut énoncé due, pour qu’il y ait hémorragie, il faut d’abord une solution de continuité des vaisseaux, les hémorragies passives spontanées ou par exhalation ne peuvent plus être admises. À l’exemple de Bouchard, j’admettrai donc la rupture vasculaire comme condition essentielle de toute hémorragie, et trois conditions dans lesquelles peut se produire cette rupture : 1° exagération de la tension dans les cavités vasculaires ; 2° diminution de la pression dans les parties extérieures aux vaisseaux ; 3° diminution de la résistance des vaisseaux.