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AVANT-PROPOS


Le satyrique, mais judicieux poète latin, Horace, ne voulait pas qu’un auteur s’opiniatrât contre l’incapacité de son esprit, ni contre celle de sa matière.

Loin de moi l’idée d’enfreindre le précepte ; néanmoins, quand, pour la première fois, on se trouve en présence d’un sujet sérieux qu’il faut étudier, travailler, approfondir ; quand, après avoir mûrement réfléchi, écrit beaucoup, effacé et écrit de nouveau, on doit livrer à l’impression les résultats de ses efforts, on éprouve une crainte bien légitime, à mon avis, et que l’on surmonte très-difficilement. Non licet omnibus adire Corinthum.

Dans ces circonstances si ardues, un choix attentif, un thème motivé, un travail assidu sont presque toujours l’unique encouragement qui nous fait espérer d’avoir payé le tribut dû à la science, en apportant ainsi un modeste grain de sable à l’édification du grand monument scientifique. Mais pour se donner cette satisfaction, que