Page:Guyau - La Genèse de l’idée de temps.djvu/159

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CONCLUSION


De tout ce qui précède nous conclurons que le temps n’est pas une condition, mais un simple effet de la conscience ; il ne la constitue pas, il en provient. Ce n’est pas une forme a priori que nous imposerions aux phénomènes, c’est un ensemble de rapports que l’expérience établit entre eux. Ce n’est pas un moule tout fait dans lequel rentreraient nos sensations et nos désirs, c’est un lit qu’ils se tracent à eux-mêmes, et un cours qu’ils prennent spontanément dans ce lit.

Le temps n’est autre chose pour nous qu’une certaine disposition régulière, une organisation d’images. La mémoire n’est que l’art d’évoquer et d’organiser ces images.