Page:Guyot Desfontaines - La Voltairomanie.djvu/21

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Témoins. Car aſſurément il ne doit point être cru ſur ſa parole. M. Tiriot, dit-il, l’obligea de le jetter au feu. Et voila M. Tiriot qui déclare la fauſſeté du fait. Le ſieur Voltaire eſt donc le plus hardi & plus inſenſé des menteurs.

Nôtre impoſteur a écrit depuis quelques jours des Lettres, où il tâche de faire croire, qu’il n’eſt point l’Auteur du Préservatif, parce qu’on lui a mandé que cet Ecrit étoit trouvé pitoyable par tout le monde, & qu’il faiſoit autant de tort à l’homme d’eſprit qu’à l’homme de probité. Cependant on a entre les mains, dans des Lettres particulieres qu’il a écrites, une grande partie de ce que le Libelle contient, & cela conçu dans des mêmes termes ; ſurtout, ſes déclamations & ſes raionnemens ſur l’Alciphron, ſur les Quakres, ſur fa belle découverte touchant le rayon viſuel, ſur la pretendüe ingratitude de l’Abbé D.F. &c. D’ailleurs, qui pourroit méconnoître la Proſe de V. ſi remarquable par ſont ſtyle fougueux, inexact, découſu ; par ſes penſées vagues, ſans chaux & ſans ciment ; enfin par ſont admirable Logique ? On connoît de plus l’Edixeur & les Colporteurs de ſon Libelle. En faut-il davantage ?