Page:Guyot Desfontaines - La Voltairomanie.djvu/30

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Petit Rimeur antichrétien,
On reconnoît dans tes Ouvrages
Ton caractere, & non le mien.
Ma principale faute, helas ! je m’en ſouviens,
Vint d’un Cœut, qui ſéduit par tes patélinage,
Crut trouver un ami dans un parfait vaurien,
Charme des foux, horreur des ſages,
Quand par lui mon eſprit aveuglé, j’en convien,
Hazardoit pour roit ſes ſuffrages.
Mais je ne me reproche rien,
Que d’avoir ſali quelques pages
D’un nom auſſi vil que le tien.

« C'eſt en effet, Monſieur, le ſeul reproche que vous ayez à vous faire, mais dont il vous eſt facile de vous laver auprès de tout ce qu’il y a d’honnêtes gens, que la conduite & les impudences de ce malheureux révoltent tous les jours de plus en plus, & qui attendent avec impatience le dernier coup de foudre, qui le doit écraſer. Elle ne peut être en de meilleurs mains que les vôtres, & vous ne ſçauriez l’emploïer ſur un ſujet qui en ſoit plus digne, &c. »

Les recherches, faites au ſujet des prétenduës Satyres publiées en Hollande contre le Sieur V. ont fait tomber entre mes mains un Livre de M. de S. Hyacinthe, intitulé Le Chef d’œuvre de l’inconnu. Dans une édition de ce fameux Ouvrage, à la Haye, chez Pierre Huffon