Page:Guyot Desfontaines - La Voltairomanie.djvu/37

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a rapporté, dit-il, le Factum, &c. Que cette expreſſion impropre fait bien ſentir que V. n’a jamais vû le Recuëil intitulé, Diſſertation critique ſur l’Art Poëtique d’Horace ! Il y a dans ce Recuëil trois Factums de M. de S. & deux de M. Dacier, L’Obſervateur n’a cité que deux morceaux du dernier Factum de M. de Sévigné.

Le Critique trouve trois fautes dans le Diſcours de l’Obſervateur ! Mais 1°. dans ſa refléxion, eſt-il queſtion des Sçavans du ſiécle de Loüis XIV ? Le plaiſant Logicien, qui d’un fait particulier tire une conſéquence générale ! L’Obſervateur ne reproche ni à ces Sçavans, ni à M. Dacier, d’employer des injures pour toutes raiſons. Il dit ſimplement que des expreſſions injurieuſes & mauſſades, ſont les ornemens de ſon érudition. Cela eſt bien différent. Mais dans le fait même, ſur les Sçavans du ſiécle de Loüis XIV. le Critique fait bien qu’il ignore ce que tout le monde ſçait. Eſt-ce que les Théophiles Reynauds, les Valois, les Thiers, les Launois, les Nicolaïs, & une infinité d’autres Sçavans du. 17e. ſiecle, n’ont pas orné leurs Ecrits polémiques d’injures & d’invectives ? C’eſt à ce ſujet qu’un Critique Moderne a dit, injuriarum & calumnia ſaculum dixeris. Eſt-ce