Page:Guyot Desfontaines - La Voltairomanie.djvu/36

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nia dicere. Il rapporte le Factum ingénieux de M. de Sévigné. Pour M. Dacier, dit-il, il ſe défend en Sçavant ; c’eſt tout dire. Des expreſſions mauſſades & injurieuſes ſont les ornemens de ſon erudition. » Ce font en effet les paroles de l’Obſervateur, raporttés par le Sieur Voltaire. »

« Il y a, continuë le Critique, dans ce diſcours de l’Obſervateur trois fautes bien étranges. 1°. Il eſt faux que ce ſoit le caractere des Sçavans du ſiécle de Loüis XIV. d’employer des injures pour toutes raiſons. 2°. Il eſt très-faux que M. Dacier en ait uſé ainſi avec le M. de Sévigné. Il le comble loüanges, &c. 3°. Il eſt indubitable que Dacier a raiſon pour le fond,& qu’il a très-bien traduit ce Vers d’Horace. Difficile eſt proprié communia dicere (qu’il a rendu ainſi) il est très-difficile de bien traiter des ſujets d’invention… Ainſi l’Abbé D.F. n’a pas entendu Horace, n’a pas lû l’écrit de M. Dacier, qu’il critique, & a tort dans tous les points. » On va voir tout à l’heure ſi l’Abbé D.F. ſur ces trois points a effectivement tort.

A entendre l’Auteur du Préſservatif, ne diroit-on pas que l’Obſervateur à copié le Factum de M. de Sevigné ? Il