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LE LIVRE D’UN INCONNU.

Montre la nudité lugubre de ses murs
Que masquait l’épaisseur des feuillages obscurs,
Ainsi dans la forêt remuante des choses
Où le fourmillement des effets et des causes
Captivait autrefois mon regard curieux,
Un vent d’hiver soufflant et dessillant mes yeux
M’a fait apercevoir par d’affreuses trouées
La Mort debout, au fond des sinistres allées ;
Et tandis que le monde en son frivole émoi
Lutte, désire, espère encore autour de moi,
Rêveur sombre et pensif, de l’image entrevue
Je ne puis, malgré moi, plus détourner ma vue.