Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/122

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nièrement avec les Espagnols, et que nous avions fait naufrage, ce qui m’avait forcé de rester dans le pays.

Il y avait chez eux un jeune homme, ancien esclave des Portugais ; car les Tuppins-Inbas, au milieu desquels ceux-ci demeurent et qui sont leurs alliés, avaient, dans une de leurs expéditions, surpris un village et dévoré tous les habitants, à l’exception de quelques jeunes gens qu’ils avaient livrés aux Portugais. Parmi ceux-ci se trouvait le jeune garçon qui avait été, à Brikioka, l’esclave d’un Galicien, nommé Antonio Agudin, et qui fut repris par les siens environ trois mois après ma captivité. Il avait été épargné parce qu’il était de leur tribu. Il me connaissait très-bien : les autres lui ayant demandé qui j’étais, il leur répondit que, peu de temps auparavant, un vaisseau avait fait naufrage sur cette côte, que ceux qui avaient échappé se disaient Espagnols et étaient les amis des Portugais ; que