Page:Hatin - Histoire politique et littéraire de la presse en France, tome 1.djvu/376

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Je vais, pour contenter l’Europe,
Où notre lettre en vers galope,
Apprenant d’ailleurs ma leçon,
Nouvelliser d’autre façon.


Les informations qu’il recueillait ainsi de toutes mains n’étaient pas toujours exactes, et il lui arrivait quelquefois de se tromper, ou plutôt d’être trompé.


Nous autres écrivains d’histoires,
Quelquefois par de vains mémoires,
Sans foi ni probité conçus
Sommes abusés et déçus,
Partout on ne saurait pas être
Pour à fond les choses connaître,
Et souvent s’en faut rapporter
À quiconque en vient débiter.
C’est ainsi que je fais, car, comme
Je suis franc, sincère et bonhomme,
Sans m’en mettre trop en souci,
Je crois que chacun l’est aussi.


Mais, dans ce cas, il mettait à se rétracter, à dénoncer son erreur, le plus louable empressement.

Quand absolument il n’avait pas assez de nouvelles pour remplir son cadre — c’était pour chaque lettre 200 à 250 vers, — il y faisait entrer tant bien que mal quelque canard qu’il avait en réserve.

Sa revue terminée, il la couronnait par un petit épilogue flatteur en l’honneur de sa princesse, ou quelques vers qu’il lui adresse d’une manière plus directe ; par exemple :