Page:Hatin - Histoire politique et littéraire de la presse en France, tome 2.djvu/114

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

paraissait deux fois par semaine. Elles coûtaient, la première 24 et 30 liv., la deuxième 7 liv. 10 sols. En 1778, l’Affiche de Paris ajouta à son titre : ou Journal général de France. L’Affiche de province adopta également ce sous-titre en 1784, en même temps qu’elle triplait sa périodicité ; mais dès 1761, son titre était devenu, par interversion : Affiches, annonces et avis divers. En 1785, l’abbé de Fontenai, qui avait succédé à Meusnier de Querlon depuis 1779, lui donna le nom de Journal général de France, et en fit au moment de la Révolution un journal politique quotidien. Interrompu depuis le 10 août 1792, le Journal général de France fut repris le 1er vendémiaire an V, et publia comme annexe des Petites affiches, annonces et avis divers.

Mais les véritables Petites Affiches, c’était la feuille de l’abbé Aubert, qui persista jusqu’en 1811 dans sa forme et sa spécialité, mais en prenant des accroissements successifs qui en avaient de beaucoup augmenté l’importance. Composée seulement de 8 pages dans l’origine, elle avait été d’abord augmentée de 4, puis de 8, au moyen de suppléments. À partir de janvier 1777, chaque numéro fut composé régulièrement de 16 pages. C’était un premier effet de la concurrence : le Journal de Paris venait d’être créé, et menaçait les Petites Affiches d’une rivalité dangereuse. Pour lui tenir tête, les propriétaires de cette dernière feuille imaginèrent