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et on donnera un catalogue de ce qu’il aura mis au jour, avec les principales circonstances de sa vie.

En troisième lieu, on fera savoir les expériences de physique et de chimie qui peuvent servir à expliquer les effets de la nature ; les nouvelles découvertes qui se font dans les arts et dans les sciences, comme les machines et les inventions utiles ou curieuses que peuvent fournir les mathématiques ; les observations du ciel, celles des météores, et ce que l’anatomie pourra trouver de nouveau dans les animaux.

En quatrième lieu, les principales décisions des tribunaux séculiers et ecclésiastiques, les censures de Sorbonne et des autres universités, tant de ce royaume que des pays étrangers.

Enfin on tâchera de faire en sorte qu’il ne se passe rien dans l’Europe, digne de la curiosité des gens de lettres, qu’on ne puisse apprendre par ce journal.

Le seul dénombrement des choses qui le composeront pourrait suffire pour en faire connaître l’utilité ; mais j’ajouterai qu’il sera très-avantageux à ceux qui entreprendront quelque ouvrage considérable, puisqu’ils pourront s’en servir pour publier leur dessein, et inviter tout le monde à leur communiquer les manuscrits et les pièces fugitives qui pourront contribuer à la perfection des choses qu’ils auront entreprises.

Davantage, ceux qui n’aimeront pas la qualité d’auteurs, et qui cependant auront fait quelques observations qui mériteront d’être communiquées au public, le pourront faire en m’en envoyant un mémoire, que je ne manquerai pas d’insérer au journal.

Je crois qu’il y a peu de personnes qui ne voient que ce journal sera utile à ceux qui achètent des livres, puisqu’ils n’en achèteront point qu’ils ne connaissent auparavant ; et qu’il ne sera pas inutile à ceux qui n’ont pas le moyen d’en acheter, puisque, sans les acheter, ils ne laisseront pas d’en avoir une connaissance générale…


« Voilà de magnifiques promesses, dit Camusat. Les journalistes nouveaux en sont ordinairement