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qui se passe de nouveau dans la république des lettres a été si universellement approuvé de toutes les nations, qu’il y a peu de pays où, à l’exemple de Paris, l’on n’en fasse. On l’a traduit en Italie ; on a fait la même chose en Allemagne. Mais on a fait plus en Angleterre : car, comme la belle philosophie y fleurit plus qu’en aucun autre lieu du monde, on a pris le soin d’y faire un journal en anglais, sous le titre de Philosophical Transactions, pour faire savoir à tout le monde ce qui se découvre de nouveau dans la philosophie. C’est de là qu’il faut attendre une infinité de belles choses, car il y a une société de physiciens qui s’applique incessamment à la recherche de la nature. Elle a l’honneur d’avoir le roi d’Angleterre pour fondateur, le duc d’Yorck et le prince Robert pour membres. Aussi cette société est-elle toute composée de grands seigneurs et de personnes recommandables par leur mérite et par une connaissance très-particulière de ce qu’il y a de plus secret dans la nature et de plus curieux dans les arts. Cette compagnie produit tous les jours une infinité de beaux ouvrages. Mais parce qu’ils sont la plupart écrits en langue anglaise, on n’a pu, jusqu’à présent, en rendre compte dans ce journal ; mais on a enfin trouvé un interprète anglais par le moyen duquel on pourra à l’avenir l’enrichir de tout ce qui se fera de beau en Angleterre.


Nous citerons encore parmi les imitations étrangères du Journal des Savants les Acta Eruditorum, fondés à Leipsig, en 1682, par Othon Mencke. Ce recueil, autrefois très-recherché, mais auquel les grands progrès faits depuis par la science ont beaucoup ôté de sa valeur, fut continué jusqu’en 1776, et se compose de 117 volumes, ornés de figures.


Revenant sur notre terrain, nous allons passer rapidement en revue, et dans l’ordre chronologique,