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avait promis d’y faire entrer les principales décisions des tribunaux séculiers et ecclésiastiques, ce qu’il fit en effet ; mais ses successeurs ayant entièrement négligé cette partie du programme, MM. Blondeau et Guéret, avocats au parlement, formèrent le projet d’un journal particulier du Palais, où ils recueillirent les plus importantes questions de droit qui avaient été agitées et décidées dans toutes les cours souveraines du royaume, ainsi que les principaux arrêts intervenus depuis 1660. Ils s’aidèrent des mémoires de ceux qui avaient plaidé ou écrit, et quelquefois même des instructions des juges. Ce recueil, composé originairement de 12 volumes in-12, réduits en 1701 en 2 volumes in-folio, est éminemment remarquable, et d’une haute valeur. L’agréable y est mêlé à l’utile, et la doctrine la plus solide s’y trouve quelquefois relevée par l’éclat d’une véritable éloquence.

Le premier journal de médecine date de 1679. Il avait pour titre : Nouvelles découvertes dans toutes les parties de la Médecine, par Nicolas de Blégny, médecin, artiste ordinaire du roi. Ce Blégny, chirurgien de Paris, et auteur de plusieurs ouvrages peu estimés, était un homme à projets ; disons le mot, c’était un charlatan, courant après la renommée par tous les moyens propres à répandre son nom, affichant, par exemple, des cours particuliers de médecine, de pharmacie, et jusqu’à un cours de