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ou à la critique. En ce cas-là, l’intérêt que nous avons que notre journal ait partout une entrée libre répond au public de notre honnêteté et de notre modération. Il est humiliant de donner un pareil gage : la douceur et l’équité devraient être naturelles aux gens de lettres. »

La première société constituée pour la rédaction du Journal littéraire s’était, en effet, dispersée en 1715, et ce n’est qu’à travers de nombreuses vicissitudes, et non sans avoir subi de longues interruptions, que ce recueil parvint jusqu’en 1736.

En 1732, époque où il passa entre les mains de La Barre de Beaumarchais, les anciens éditeurs en publièrent à Leyde, sous le titre de Journal de la République des Lettres, une suite qui n’eut que 3 volumes.

Au mois de septembre 1772, Castillon père et fils, Toussaint, Thiébault et autres, commencèrent à Berlin la publication d’un autre Journal littéraire, qui se poursuivit jusqu’à la fin de 1776, et forme 27 vol. in-8o.

Nous trouvons encore un Journal littéraire de Lausanne, par madame la chanoinesse de Polier, 1794 et suiv., 10 vol. in-8o.

Enfin Clément de Dijon publia sous ce titre, avec la collaboration de Fontanes, Deschamps et Després, une feuille qui vécut du 15 messidor an IV au 2 thermidor an V ; 4 vol. in-8o.