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Nouvelles littéraires, contenant ce qui se passe de plus considérable dans la République des Lettres. La Haye, chez Henri du Sauzet, 1715-19, 11 vol. in-8o. — Ces Nouvelles littéraires sont extraites de tous les journaux du temps. L’éditeur, qui en était aussi le compilateur, en donnait toutes les semaines une feuille volante, qui avait cela de commode, dit-il, qu’on pouvait l’envoyer d’abord par la poste à ceux qui sont impatients de savoir ce que contiennent les journaux. En effet, outre les nouvelles il donnait des extraits des journaux qui leur servaient comme de table raisonnée, et informaient les curieux de ce qu’ils y trouveraient d’intéressant, extraits d’autant plus utiles, comme il le fait remarquer, que plusieurs journaux sont écrits dans des langues qui ne sont pas entendues de tout le monde. Il prévient qu’il ne hasardera pas de porter son jugement sur le mérite des ouvrages, et que, s’il se trouve des jugements dans ses Nouvelles, c’est d’après les gens de lettres avec lesquels il est en correspondance ; mais que, s’il ne juge pas du sujet des livres, il se réserve le droit de juger des livres mêmes, parce qu’il est de sa profession de se connaître en papier, en caractères, en marges, en vignettes. Ses Nouvelles roulent donc sur les livres nouveaux, sur les nouvelles découvertes dans les sciences et dans les arts, sur la vie et les ouvrages des savants, sur ce qui se passe de remarquable dans les universités,