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ravant, et même depuis le XVe siècle, quand il s’en trouvera qui soient peu connus et qui soient intéressants. Il est certain que les savants d’Italie ont publié dans les trois siècles précédents des ouvrages très-dignes d’être lus, mais dont les noms sont à peine connus des gens de lettres les plus curieux du reste de l’Europe. On peut en dire autant de la plupart des ouvrages des savants italiens modernes. Diverses causes ont caché jusqu’à présent ces trésors aux étrangers, entre autres la rareté de quelques-uns de ces livres en Italie même, le peu de relations des libraires italiens avec les libraires étrangers, le prix pour l’ordinaire fort élevé des livres qui sortent de l’Italie, peut-être aussi le préjugé qu’il s’y produit moins de bons livres que dans les pays où la liberté de publier ce qu’on pense est plus grande, et enfin l’ignorance trop commune de la langue italienne, dans laquelle on a beaucoup écrit. Pour tous ces motifs, fondés en raison, la Bibliothèque italique, qui se compose de 18 vol. in-8o, devait être et fut favorablement accueillie, « Les extraits de ce journal, dit La Barre dans le Journal de Verdun, paraissent faits avec soin ; on sent une main habile et beaucoup de goût dans le choix des faits ; l’analyse est exacte et approfondie, et dans le peu de réflexions qui échappent aux auteurs on remarque une justesse admirable. Enfin le style m’a paru clair et facile, tel