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traite. Peut-on douter après cela que les journaux ne nuisent aux bonnes études ? Il n’en serait pas de même si des Bayle, des Leclerc, etc., travaillaient à nos journaux, » Il revient encore sur ce thème en parlant du plan de M. de Sallo : « Il y a quelque lieu de croire, dit-il, que, si les successeurs de cet habile magistrat ne s’en étaient pas éloignés, on ne verrait pas tant de gens s’élever contre les journaux, et ce genre d’écrire, si utile dans son origine, ne serait pas devenu un des fléaux dont il est le plus à souhaiter qu’on délivre la république des lettres. »

Nous n’avons pas besoin de faire ressortir ce qu’il y avait d’injuste dans ces colères imputant au journalisme les méfaits de quelques-uns de ses membres, condamnant, pour quelques inconvénients, une institution dont les avantages ne pouvaient pas ne pas frapper les plus prévenus. Bien d’autres et de plus puissantes clameurs vont s’élever contre ce fléau, et ne prévaudront pas contre lui.