Page:Hatin - Histoire politique et littéraire de la presse en France, tome 2.djvu/469

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Ce scélérat est un nommé Fouilhoux, mauvais sujet, etc. Il ne suffit pas que sa rétractation soit consignée dans les papiers publics. Je me flatte que votre équité si connue plongera, pour quelque temps, ce monstre dans une prison infamante : c’est un assassin moral… On lit en Allemagne, en Angleterre, partout, ces horreurs, qui ont des ailes. Encore une fois, ce n’est point le gentilhomme, l’homme de lettres attaché à monseigneur le comte d’Artois en qualité de son secrétaire, c’est l’homme dépouillé de tous les vains alentours, qui embrasse vos genoux, etc.


Croirait-on que c’est là un de ces précepteurs du monde qui, magistrats suppléants, devaient prévoir, et par leurs exemples comme par leurs écrits, hâter le règne des lois ?


Les plus philosophes ne savaient pas se défendre de cette étrange faiblesse.

On attendait avec grande impatience la préface du Mariage de Figaro. Beaucoup de gens y étaient attaqués, disait-on, avec assez peu de ménagement. L’abbé Aubert, des Petites Affiches, était appelé l’abbé Basile. Suard, pour un petit soufflet donné à Figaro en pleine Académie le jour de la réception de M. de Montesquiou, se trouvait désigné par ces mots : « Un homme de bien à qui il n’a manqué qu’un peu d’esprit pour être un écrivain médiocre » ; et en note rayée au bas de la page : « Un frère Chapeau littéraire ; mes amis ont exigé le sacrifice de cette expression, et ce mot n’existe plus, comme