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pour la curiosité et avantage du public. Le titre de départ porte : Nouveau Journal de la ville de Paris. En doit-on inférer qu’il n’était pas le premier ?

« Le règne de Louis XIV, y est-il dit en guise de préambule, est si digne de vivre dans la mémoire des hommes que depuis que ce grand prince a pris lui-même le soin et la connaissance des affaires, non-seulement les années, mais même les semaines, les jours et les moments en sont précieux et remarquables. C’est ce qui nous a convié d’écrire l’histoire de chaque jour sous le titre de Journal, afin d’apprendre aux siècles à venir tous les glorieux succès de ce temps, par lesquels on connaîtra la félicité du gouvernement, la tranquillité des peuples, les mœurs, la grandeur et la magnificence du royaume, notamment de Paris, qui en est la capitale ; la clémence et la justice du roi, qui procure le repos et le bonheur du public. »

Puis viennent les nouvelles, classées par jour, en un paquet d’un seul tenant ; ainsi :


Dimanche 28 juin. Dans l’église de Saint-Martin-des-Champs, l’abbé Thévenin fit le panégyrique de ce saint, à cause de la fête de la translation de ses reliques, qui se fait tous les ans le 4 de juillet. On publia au prône des paroisses un monitoire, à la requête d’Antoinette Nicolas, femme de Gabriel Moussinot, avocat et notaire apostolique, à l’encontre de certain étalier boucher du marché Neuf, dont elle a été battue et excédée. Le chevalier de Lorraine arriva de l’armée du roi, indisposé. La chaleur fut grande, une infinité de carrosses s’assemblèrent vers la porte de