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du Prevost de Paris contenant l’entherinement d’icelles. (Du 31 mars 1628.)

LOUIS, etc. Nous n’avons jamais rien eu en plus grande recommandation que le soulagement, bien et utilité de nos sujets, ce qui nous auroit fait rechercher, dès nostre advenement à la couronne, les moyens d’y pourvoir, et mander les personnes qui nous pourroient donner avis en cette occurrence, et, entre autres, l’un de nos amez et feaux conseillers et médecins ordinaires, maistre Théophraste Renaudot, lequel nous ayant fait voir que l’une des plus notables incommoditez de nosdits sujets, et qui en réduisoit mesme plusieurs à la mendicité, procedoit de ce qu’ils ne pouvoient aisément rencontrer les addresses de leurs nécessitez, faute d’y avoir quelque lieu destiné à cet effet, où nosdits sujets pussent avoir recours toutefois et quantes que bon leur sembleroit, nous lui aurions, entre autres choses, accordé la permission et privilége de faire tenir Bureaux et Registres d’addresses… par nostre Brevet du 14 octobre 1612… À quoy il auroit continuellement vacqué et fait travailler depuis ledit temps… À ces causes, desirant que le public reçoive le profit et utilité du susdit établissement, Nous avons dit et déclaré, disons, déclarons, voulons et nous plait que ledit Renaudot et ceux qui auront droit de luy puissent, conformément à nostredit Brevet, establir des Bureaux et tables de rencontres en tous les lieux de nostre obéissance qu’ils verront bon estre ; ausquels Bureaux il pourra mettre des commis, dont il demeurera civilement responsable, qui tiendront livres et registres dans lesquels il sera permis à un chacun de faire inscrire et enregistrer, par chapitres distincts et separez, tout ce dont il pourra donner addresse sur lesdites nécessitez, et semblablement d’y venir apprendre et recevoir lesdites addresses par extraits desdits registres. Sans qu’il soit payé plus de trois sous pour chacun enregistrement ou extrait desdits registres, et gratuitement pour les pauvres ; et sans qu’aucun soit contraint se servir desdits Bureaux, tables et registres, si bon ne luy semble. À la charge que ceux qui se seront fait enregistrer seront tenus venir faire