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le débit et l’efficacité ? Nous sommes là-dessus réduit aux conjectures. Nous croyons devoir rappeler que les annonces n’eurent point accès dans la Gazette du vivant de Renaudot, et nous le connaissons assez pour être assuré que, s’il laissa les deux spécialités séparées, c’est qu’il avait pour cela quelque bonne raison, même indépendamment des nécessités qui pouvaient résulter du caractère officiel et en quelque sorte gouvernemental de la Gazette. Ce ne fut même que longtemps après que cette feuille, comme nous l’avons dit ailleurs, ouvrit ses colonnes aux annonces, et elle ne leur donna jamais qu’une place fort restreinte. Il y avait à cela, d’ailleurs, un excellent motif, c’est que les Petites Affiches furent toujours considérées comme une annexe de la Gazette, et qu’elles demeurèrent jusqu’à la Révolution comprises dans son privilége ; ce qui prouverait encore surabondamment qu’elles émanaient originairement du Bureau d’adresse.

Nous avons tout lieu de croire, sans pouvoir l’affirmer toutefois, que le Bureau d’adresse continua à fonctionner tant que vécut Renaudot[1] ; mais il est supposable que ses successeurs en déta-

  1. J’ai trouvé à la Bibliothèque impériale, au nom de Renaudot, l’indication d’une brochure intitulée : Renouvellement des Bureaux d’adresse en 1647 ; mais, quelque bonne volonté qu’on y ait mis, il ne m’a pas été possible de joindre la pièce elle-même. Je l’ai regretté, parce que j’espérais y trouver des renseignements utiles sur cet établissement, peut-être même sur la Gazette. Quoi qu’il en soit, on pourrait inférer du titre seul de cette pièce que les Bureaux d’adresse avaient éprouvé une interruption, qu’on allait faire cesser.