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chèrent le privilége de celui de la Gazette, ou, tout du moins, le laissèrent périmer. Ce qui est certain, c’est que nous n’en trouvons aucune trace dans la dernière moitié du XVIIe siècle, et, en fait d’annonces, nous n’avons à mentionner durant toute cette période que la tentative de Colletet dont nous avons parlé. Suivant le Dictionnaire de Trévoux, le Bureau d’adresse fut longtemps interrompu, à cause de son peu de succès, qui avait découragé ceux qui s’en étaient mêlés. « On vient de le rétablir en 1702, ajoute-t-il, et la manière dont on y a établi le bon ordre pour la commodité du public fait espérer qu’il réussira. »

En 1703, en effet, nous retrouvons le Bureau d’adresse, ou peut-être serait-il mieux de dire, nous trouvons un nouveau Bureau d’adresse en pleine activité « au bout du Pont-Neuf, au coin du carrefour de l’École, vis-à-vis la Samaritaine. Cet office publiait dès lors une Liste des avis envoyés au Bureau d’adresse et de rencontre, qui contenait, comme toutes les feuilles du même genre, des annonces de propriétés, de maisons, de choses diverses à vendre ou à louer, de livres nouveaux, etc., ainsi que des demandes et avis divers. Cette feuille, petit in-8o, se vendait au numéro, deux sous six deniers, et chaque numéro était terminé par une liste des dépôts où l’on pouvait se la procurer, à Paris, à Versailles et à Rouen. Elle paraît avoir eu