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une assez longue durée, car nous avons tenu un numéro de 1707, et nous y avons lu l’extrait d’un privilége donné, à la date du 11 janvier 1705, au sieur Amilien, directeur du Bureau d’adresse, pour l’impression de ces Listes d’avis.




Nous voici arrivés en 1716, à l’essai de Dugone, l’inventeur prétendu des petites affiches. On vient de voir quel chemin elles avaient déjà fait. Dugone inventa cependant quelque chose, c’est le titre sous lequel l’usage s’est établi de désigner ces sortes de feuilles ; il intitula son recueil : Affiches de Paris, des provinces et des pays étrangers. Et ici le mot Affiches est employé dans son sens propre. L’idée de Dugone, en effet, était quelque peu différente de celle de ses prédécesseurs ; elle avait un caractère moins prononcé de spéculation, ou, si l’on veut, c’était une spéculation d’un autre genre. Ce qu’il se proposait, c’était bien réellement la reproduction, la distribution en feuilles volantes, la rédaction en volumes, des affiches apposées dans les rues : « Par là, dit-il, on pourra lire commodément dans son cabinet des placards dont on ne saurait voir que partie dans les rues, ou qu’on n’affiche que dans les provinces et dans les pays étrangers, et la postérité trouvera