Page:Hatzfeld - Dictionnaire, 1890, T1, A-B.djvu/12

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ABR — 12— ABS point abriées, Chardin, Voyages en Perse, 1. Une voile qui en abrie une autre, qui lui intercepte le vent. || Les jardiniers s’en servent (du mot abrier) pour dire : mettre une couche, une fleur à l’abri du vent, furet. Dict. ABRITER [à-bri-té] V. tr. [ÉTYM. Dérivé de abri, §§63 et 154. || (Jardin.) 1751. ENCYGL.] Jl Mettre à l’abri. — des plantes contre le vent. S’— de l’orage. Les blessés s’abritaient dans le ventre Des chevaux morts, V. HUGO, Châthn. Expiation, yibsolt. L’homme a su se vêtir, s’—, se loger, buit. Dcgenér. des anim. Fig. S’— derrière qqn, sous l’autorité de qqn. •arrivent [à-bri-van] s. m. [ÉTYM. Composé de abri et vent, § 200. || xviii s. feu-QUiÈRES, Mém. cité par trév.] Il Ce qui protège contre le vent. || Petite hutte de bivouac pour un poste, une garde. || Paillasson qu’on emploie dans les jardins pour mettre une plante à l’abri. ABROGATION [à-brù-gà-syon ; en vers, —si-on] s. f. [ÉTYM. Emprunté du lat. abrogatio, m. s. xvi" s. calv. histit. chr. II, VII, 14.] Il Action d’abroger. L’— d’une loi. L’— des dettes, vertot, Révol. rom. 9. ’ABROGEABLE [à-brô-jàbl’] adj. [ÉTYM. Dérivé de abroger, § 93. || Néolog.] Il Qui peut être abrogé. Loi — . ABROGER [à-bro-jé] V. t r. [ÉTYM. Emprunté du lat. abrogare, m. s. 1398. Arroguer, abolir, anuller et abattre, Ordomi. viii, 274. calv. dit encore abroguer, Instit. chr. II, vu, 14.] Il Déclarer nul ce qui avait été établi, institué. — une loi, un décret, un règlement. Toutes les lois et ordonnances… contraires aux dispositions adoptées… sont dès à présent et demeurent annulées et abrogées. Charte de /S.VO, art. 70. Fig. Ne parlez point ici de lui — sa puissance, Sat. Ménipp. Uar. de Mw de Lyon. {V. abolir, révoquer.) ABROUTIR [à-brou-tïr] v. t r. [ÉTYM. Composé de à et brout, jeune pousse, §§ 194 et 196. ACAD. ne donne que le part. || 1724. Mémor. alph. des eaux et forêts.] Il Vieilli. Brouter les jeunes pousses. | Part, passé pris adjectivt. Abrouti, ie, se dit des taillis mal venus parce que les jeunes pousses ont été broutées. ""ABROUTIS [à-brou-ti] s. m. [ÉTYM. Dérivé de abroutir, § 82. || Néolog.’] Il Taillis brouté par les bestiaux ou le gibier. (F. défend.) "ABROUTISSEMENT [à-brou-tïs’—man ; en vers, —lise-. ..] s. m. [ÉTYM. Dérivé de abroutir, § 145. || xviu" s. Les arbres souvent gâtés par l’abroutissement du bétail ne s’élèvent pas, BUFF. Expos, sur les vegét. 3.] Il Action de brouter les taillis. | État des taillis abroutis. L’— d’un tsullis, d’un jeune bois. ABRUPT, UPTE [à-brûpt’] adJ. [ÉTYM. Emprunté du lat. abruptus, m. s. Signalé comme néologisme par mercier. Néologie. || xviii* s. V. a. l’article.] Il Dont la pente est brusquement, inégalement coupée. Montagne — . || P. anal. Feuilles abruptes, au sommet desquelles manque la foliole impaire terminale, J. — J. ROUSS. Dict. de botan. abrupte. || Fig. Un style —, d’allure heurtée et inégale. On en a trouvé le style haché, —, incorrect, dider. Claude et Néron, ii, 109.

  • ABRUPTEMENT [à-brûp’— te-man] adj.

[ÉTYM. Composé, d’après le lat. abrupte, de abrupte el ment, § 724. || xvi « s. Sentence trop abruptement couppée, J. DU BELLAY, Déf. et lllustr. II, 9.J Il D’une manière abrupte. Ce mont roule —, et se bouleverse, turbulent et ruineux, m^ de gournay, Trad. des citât, de Montaigne, n, 34. | Fig. Les autres petits poèmes veulent être — commencés, RONS. Art p. Phrase — coupée. "ABRUPTION [âlj’-rûp’-syon ; en vers, —si-on] s. f. |ÉTYM. Emprunté du lat. abruptio, rupture. || 1480. Grandes abruptions, fentes et ouvertures, Baratre infernal, dans GODEF. Suppl.] Il Vieilli. Rupture. | Spécialt. Fracture transversale d’un os où la cassure n’est pas nette. — d’os, cotgr. ABRUPTO. V. ex abrupto. ABRUTIR |à-bru-tïr] V. tr. jÉTVM. Composé de à et brute, § 194. || xyi » s. Le dormir, en abrutissant les hommes…, calv. Instit. chr. I, xv, 2. Il Rendre semblable à la brute. Les débauches qui corrompent le corps et abrutissent l’esprit, fén. Épicurc. Vous l’effrayez sans cesse Et vous l’abrutissez dès que vous lui parlez, GRES.s ET, Méch. 1, 4. ABRUTISSANT, ANTE [à-bru-ti —san, —sânt’] adj. [ÉTYM. Adj. paiiicip. de abrutir, § 47. || xvn"s. V.à l’article.] Il Qui abrutit. Les plaisirs abrutissants de la table, maSS. Avent, Noël, 1. ABRUTISSEMENT [à-bru-tïs’-man ; en vers, —ti —se —… s. 7)1. [ÉTYM. Dérivé de abrutir, § 145. || 1608. Fausses amitiés (entre hommes et femmes)… qui aboutissent bien souvent en abrutissement et forcenerie, fr. de sales, Introd. à /’ vie dév. m, 20.] Il 1 » Action d’abrutir (qqn). Travailler à 1’— du peuplt Il 2" État de celui qui est abruti. Ils aiment leur servi tude comme les compagnons d’Ulysse aimaient leur —, J. —Rouss. Contr. soc. i, 2. •abscision [âp’-si-zyon ; en vers, —zi-on] et, abusivl,

  • ABSCISSION [âp’-si-syon ; en vers, —si-on] s. f.

[ÉTYM. Abscision, emprunté du lat. abscisio, m. s. de abscidere, couper ; abscission, du lat. abscissio, séparation de abscindere, séparer. || xvi « s. Apheresis, c’est-à —dire abs cision et retrenchement de quelques syllabes précédentes, Tlii ; VET, Cosmogr. de Levant, 157.] Il (Chirurgie.) Retranchement d’une partie molle qur l’on coupe. L’— de la luette. i| Vieilli. Comme excision. ABSCISSE [âp’— sis’] s. f. [ÉTYM. Emprunté du lat. abscissa, fém. de abscissus coupé ; proprt, la partie coupée, la portion. j| 1732. th. CORN.] Il (Géom.) L’une des deux coordonnées rectilignes qui servent à déterminer la position d’un point dans l’espace. {V. coordonnée et ordonnée.) ABSENCE [âp’-sâns’] s. f [ÉTYM. Emprunté du lat. absentia, m. s. xiv" s. oresme, Éth. 96.] Il 1 » Le fait de n’être pas dans un lieu oîi on pourraii. où on devrait être. La fortune jalouse N’a pas en votre — épargné votre épouse, rac. Phfkl. m, 4. L’— est le plus grand des maux, LA F. Fab. ix, 2. Un portrait porte — et présence, plaisir et déplaisir, pasc. Peiis. xvi, 7. | L’— éternelle, la mort. Que la mort laissât revenir Celle dont tu pleures 1’—, mai.u. Consol. au premier président. Spécialt. Situation légale d’une personne qui a cessé de paraître au lieu de son domicilt’ et dont on n’a pas eu de nouvelles depuis au moins quatre ans. Les effets de 1’—. Présomption, déclaration d’—. || P. ext. Famil. Acte par lequel on s’absente. 11 a fait une — . Il 2° Fig. En parlant d’une chose qui ne se trouve palà où on s’attendait à la trouver, n y a dans ce livre une — totale de goût. Cette — de franchise m’étonne chez lui. Spécialt. — d’esprit, distraction complète ; et, absolt, n o euunmomentd’—. n a souvent des absences. ABSENT, ENTE [ap’-san, —sânt’] adj. [ÉTYM. Emprunté du lat. absens, entis, m. s.

xiv’s. BERSUIRE, dans G0DEF. Suppl.] Il 1° Aupropre. Qui n’est pas dans un lieu où il pourrait, où il devrait être. Et jamais l’empereur n’est — de ce ? lieux, RAC. Brit. ii, 6. | P. ext. Vieilli. — de tout ce qu. m’intéresse, montesq. Lett. pers. 155. — de ce qu’il aime CORN. Veuve, i, 5. | Absolt. Il a été porté — à l’appel. Pré’j sente, je vous fuis ; — , je vous trouve, rac. Phèd. ii, 2. L’honunf au trésor arrive, et trouve son argent —, la f. Fab. ix, 16 1 I S. m. Ne parlons point mal des eibsents, regxard, Rel . impr. se. 21. Loc. prov. Les absents ont toujours tort, or sacrifie ceux qui ne sont pas là pour se défendre. || Spe cialt. (Droit.) Qui a cessé de paraître au lieu de son domicile, et dont on n’a pas eu de nouvelles depuis aij moins quatre ans. | S. m. Dn — , personne qui a été Yob jet d’une déclaration d’absence. | Il 2" Fig. Il suffit d’être présent à la messe de corps, qnoij qu’on soit — d’esprit, pasc. Prov. 9. Avoir l’esprit —, cln ! complclcment distrait. Être — de soi-même. Rêvez inoesj samment, de vous soyez —, la f. Eunuque, i, 2. ABSENTER [âp’-san-té] v. tr. i [ÉTYM. Emprunté du lat. absentare, m. s. 1383. Doubtanj rigueur d’icelle justice, se absenta de Paris, dans douet d’aRCO^ PiOces relat. à Ck. VI, i. 87.] Il, Ane. franc. V. tr. Rendre absent, éloigner. ||Enj